Brèves de Piaf

Mon tout premier souvenir de peinture murale « graffiti » remonte à la découverte des palissades peintes de Beaubourg à Paris au milieu des années 80. Je me souviens de l’avoir perçu comme un art joyeux et coloré. L’aspect transgressif et interdit de la démarche me fut immédiatement expliqué et attisa certainement ma curiosité. J’avais alors seulement 3 ou 4 ans. Depuis ce jour-là, mon œil a toujours regardé avec bienveillance et admiration ce que ces artistes avaient pu laissés comme traces derrière eux sur les murs de la ville et du métro parisien.

J’ai emménagé dans le quartier de Belleville à l’âge de 6 ans en 1988. Des artistes comme Blek le rat, Nemo ou encore Jérôme Mesnager avaient déjà transformés les rues environnantes mais c’est surtout les lettrages colorés et les tags de groupes comme les BBC qui m’ont progressivement amené vers la culture hip hop et ses multiples facettes.